Se lancer dans l’aventure entrepreneuriale n’a rien d’évident et soulève différentes questions. Comment créer son entreprise ? Quel statut choisir ? Faut-il se faire accompagner ? Toutes ces interrogations sont légitimes, mais ne doivent pas freiner votre projet.
En suivant toutes les étapes dans l’ordre, votre entreprise devrait bientôt voir le jour !

Étape 1 : Définissez votre projet de création

Créer sa propre entreprise nécessite une longue réflexion en amont. Quel concept souhaitez-vous lancer ? Votre produit ou votre service répond-il à la demande d’un public particulier ? Il est essentiel de définir précisément l’offre que vous souhaitez présenter. Dans le langage entrepreneurial, on parle de business model. En d’autres termes, il s’agit pour vous de mettre sur le papier les informations nécessaires à la compréhension de votre projet et de définir votre persona (votre client cible). Plus votre persona est précis (âge, sexe, catégorie socio-professionnelle, secteur d’activité ciblé…), plus votre business model est efficace et vous permet d’avancer dans l’aventure avec sérénité. Le business model permet de formaliser votre création de valeur : ressources utilisées et valeurs partagées.

Étape 2 : Rédigez votre business plan

Un business plan est essentiel pour vous permettre d’avoir une idée précise des dépenses et recettes de votre future entreprise. De quel matériel avez-vous besoin ? Allez-vous louer des locaux ? Il faut que vous soyez capable de répondre à ces questions. De la même façon, pensez à vos recettes. A quel tarif souhaitez-vous vendre votre produit ? En quelle quantité ? C’est le moment pour vous de définir vos objectifs avec précision, afin de prouver à vos investisseurs la fiabilité de votre projet.

Étape 3 : Financez votre projet d’entreprise !

Pour que votre entreprise puisse se développer, vous devez réfléchir à des solutions de financement. Il existe plusieurs options. Vous pouvez financer votre entreprise grâce à un emprunt, mais attention, les établissements de crédit ne donnent pas toujours leur accord pour un prêt. Ou bien réaliser une levée de fonds en vendant des parts ou des actions de votre société à des investisseurs qui croient en votre projet. C’est souvent de la « love money » (sommes apportées par la famille et les proches) qui est utilisée pour un financement de démarrage.

Cette étape n’a rien d’évident, et vous faire accompagner d’un expert-comptable peut vous permettre d’éviter certaines erreurs. 

Étape 4 : Choisissez la structure juridique de votre entreprise

Il existe une multitude de structures juridiques, et il n’est pas évident de choisir pour votre entreprise celle qui vous correspond le mieux. Votre choix dépend de la nature de votre projet, du nombre de personnes qui vous accompagnent, de la vitesse à laquelle vous souhaitez développer votre activité… L’entreprise individuelle, la société commerciale, la SAS, la SASU… sont autant d’options qui s’offrent à vous : tout dépend de vos attentes.

Étape 5 : Démarrez les démarches de création

Vous avez choisi le statut de votre entreprise ? C’est un pas de géant dans le monde entrepreneurial. Il est désormais temps de déclarer et d’immatriculer votre entreprise afin qu’elle puisse avoir une existence juridique. C’est le moment pour vous de vous faire connaître auprès du Répertoire Sirene qui enregistre l’état civil de votre entreprise, mais également auprès du registre du commerce et des sociétés si votre activité est commerciale…

Étape 6 : Poursuivez votre organisation !

Une fois que votre entreprise est créée, l’aventure peut réellement commencer ! Il s’agit désormais pour vous de développer votre communication afin de toucher le public que vous visez. Réalisez régulièrement des bilans pour vous rendre compte de vos progrès et constater votre évolution.

Cas particuliers

Les étapes de la création d’une entreprise sont nombreuses et dépendent surtout de la nature de votre projet. Certains cas particuliers nécessitent un regard différent à certaines étapes.  

Les entreprises du secteur de l’innovation

Les entreprises du secteur de l’innovation (entreprises high-tech, startup…) sont des entreprises qui vendent et développent des produits de haute technologie. Dès la naissance de votre idée, il s’agit de présenter quelque chose d’innovant. Pour le choix du statut, plusieurs options sont possibles : créer une entreprise innovante seul(e) en optant pour une Entreprise Individuelle (EI), ou vous orienter vers une Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL). Elle vous permet de bénéficier des avantages des microentreprises et d’une protection sociale à moindre coût.  Vous pouvez aussi créer votre entreprise innovante à plusieurs. Dans ce cas, orientez-vous plutôt vers une SA, une SAS ou une SARL.

Les entreprises d’économie sociale et solidaire

Créer une entreprise d’économie sociale et solidaire est également complexe, et nécessite certaines formalités administratives. Il s’agit d’entreprises implantées sur un territoire défini et répondant à des besoins sociaux et environnementaux. Les étapes de la création de ces entreprises sont particulières puisqu’ici, il s’agit de trouver une idée de création d’entreprise qui réponde aux besoins d’un territoire : identification des problématiques du terrain, proposition de solutions viables…

Par ailleurs, il existe des dispositifs d’aide à la création de ce type d’entreprise. Nous pouvons citer par exemple les incubateurs et les couveuses ESS, les coopératives d’activité et d’emploi qui permettent de tester votre activité de façon sécurisée…

Ce qu’il faut retenir

Créer son entreprise prend du temps, et suivre les étapes dans l’ordre vous permet d’atteindre votre objectif plus facilement. Attention cependant : en fonction de votre projet, certaines étapes de la création de votre entreprise peuvent différer. Renseignez-vous bien au préalable et entourez-vous de personnes compétentes ! 

Dans un contexte où la durabilité des entreprises s’apparente parfois à du « blanchiment écologique » (« green washing »), l’élaboration de normes et de standards communs à tous les acteurs économiques est une nécessité.

Lorsque les règles du jeu ne sont pas les mêmes pour tous, les belles volontés, convaincues de leur rôle certain dans la lutte contre le réchauffement climatique, risquent fortement de se confronter à une forme de concurrence déloyale.

Au niveau européen, l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) propose d’instaurer une politique unique et commune à toutes les entreprises, afin notamment d’atteindre les objectifs de limitation du réchauffement climatique.

Initialement consacrée à l’homogénéisation de la communication financière des entreprises, l’EFRAG s’est emparée du sujet de la communication sur la durabilité (« sustainability ») des entreprises et de nos écosystèmes. « Un reporting de haute qualité et fiable porté par les entreprises contribuera à créer une culture de plus grande responsabilité publique » (Commission Européenne).

Mais son projet ne fait pas l’unanimité…

Quelle situation actuelle ?

A l’échelle mondiale, il existe près de 1500 normes ou labels différents concernant la transparence à avoir quant aux manières de produire des entreprises, mais aucune n’est fixée dans un cadre juridique homogène. Par conséquent, certaines entreprises profitent des failles de ces législations pour rester floues sur certains de leurs impacts environnementaux et sociaux. Les consommateurs et les investisseurs éprouvent alors des difficultés à savoir si les entreprises dans lesquelles ils placent leur confiance répondent correctement à leurs attentes en matière d’éthique. 

L’objectif du projet

L’objectif du projet lancé par l’EFRAG est de permettre aux entreprises de s’épanouir dans leur domaine, tout en prenant en considération leur impact sur la société et l’environnement dans lequel elles évoluent. Ces nouvelles normes viennent renforcer celles déjà proposées par la directive européenne sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD). Il est donc demandé aux entreprises de rédiger des rapports détaillés et approfondis sur leur manière de produire, et sur leur impact direct et indirect sur la société et l’environnement. L’Union Européenne souhaite ainsi arriver à une transparence financière et extra-financière totale. Elle exigera que les entreprises de 250 salariés, qui réalisent 40 millions de chiffre d’affaires par an ou plus, présentent en profondeur leurs impacts au niveau social, environnemental et en matière de gouvernance. Cette loi est soutenue par l’Union Européenne, mais réfutée par les Américains qui ne souhaitent pas durcir leur législation nationale. 

Quelle position pour les États-Unis ?

La directive proposée par l’Union Européenne ne fait pas l’unanimité et l’Amérique ne défend pas la même volonté. Les représentants américains à l’ISSB (International Sustainability Standard Board) défendent une autre option et souhaitent que les législations concernant la communication des entreprises sur leurs manières de produire ne soit pas si stricte. Ils estiment que la communication en matière de durabilité est suffisamment exigeante et oblige déjà les entreprises à prouver leur transparence au niveau social et environnemental.

Bien que précurseur dans le domaine en France, Emmanuel Faber, l’ancien PDG de la société à mission Danone et nouveau président de l’ISSB, se retrouve à devoir gérer des enjeux politiques entre deux visions de la durabilité.

Si Union Européenne et Amérique n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente et continuent de développer leur politique propre, quelles normes s’appliqueraient aux entreprises non européennes dont le marché s’étend au monde entier, telles que Google, Coca-cola ou encore Nike, qui alimentent notre marché mais qui créent une nouvelle forme de concurrence déloyale aux entreprises européennes ?

La difficulté des entreprises 100 % durables   

Les entreprises européennes qui souhaitent se développer dans le respect de l’environnement et de la société se retrouvent alors confrontées à des difficultés supplémentaires. Comment faire pour continuer de se développer de manière éthique lorsque ailleurs, la concurrence utilise des manières de produire plus efficaces, mais bien loin de respecter l’environnement et la société ? La majorité des chefs d’entreprises choisissent ainsi d’investir dans du 90 % écologique et responsable. Les 10 % restants seraient maintenus dans le but de rester concurrentiels. C’est à ce problème que souhaite répondre l’EFRAG, mais tant qu’aucun accord commun n’est signé, la situation semble ne pas pouvoir évoluer.

Les législations encadrant la manière de produire des entreprises sont encore en pleine évolution et font beaucoup parler d’elles. D’un côté, l’Union Européenne cherche à durcir les législations pour inciter les entreprises à la transparence quant à leur manière de produire, tandis que de l’autre côté, l’Amérique défend une position moins stricte, laissant le « libre marché » définir le niveau d’exigence des parties prenantes en matières d’informations économiques, environnementales et sociales des entreprises.

Quelle qu’en soit la décision finale, les réflexions concernant l’impact des entreprises sur l’environnement se font de plus en plus entendre, et gagnent en importance. Miser sur un développement plus responsable au niveau social et environnemental est donc une solution qui permettrait d’appréhender l’avenir avec plus de sérénité.

La Low-tech, vous avez déjà entendu parler de ce concept, antonyme de la High-tech, mais concrètement, en quoi consiste-t-il ? Les entreprises ont-elles réellement intérêt à démarrer l’aventure en misant sur ce concept qui prône le développement de technologies plus sobres et plus douces ? Ce sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre dans notre article.

La Low-tech, un concept plus écoresponsable

Low-tech, définition

La Low-tech, ou basse technologie, est un concept qui désigne des produits ou des services utiles, durables, économiques et accessibles au plus grand nombre.  Elle cherche à répondre à un besoin primaire de l’Homme (avoir accès à l’eau potable, à la nourriture et à la santé) sans impacter l’environnement ou la société.

Son objectif est de préserver l’environnement et de lutter contre l’obsolescence programmée, en créant un mode de vie plus sobre à l’aide de technologies alternatives, faciles à mettre en place et peu coûteuses. En d’autres termes, la Low-tech vise à vivre bien, entouré par un niveau technologique optimal, pensé toujours sous un angle écoresponsable.

La Low-tech est ainsi perçue non plus comme un concept, mais comme une philosophie, une manière de vivre que l’on peut rapprocher du « Do It Yourself », un mouvement culturel qui consiste à réparer ou créer des objets de la vie quotidienne, soi-même, avec du matériel de récupération.

Low-tech VS High-tech

Vous avez sûrement déjà entendu parler du concept de High-tech, ou de technologie de pointe. Généralement plus connue que la Low-tech, la High-tech regroupe tout ce qui tourne autour des nouvelles technologies. Mais alors, quelles différences entre la technologie de pointe et la basse technologie ?

Comme nous l’avons vu plus haut, la Low-tech cherche à combler les besoins primaires tout en se préoccupant de son impact sur l’environnement. Son approche est donc plus durable. De son côté, la High-tech cherche à combler des besoins secondaires, sans pour autant soigner sa manière de produire. Son impact sur l’environnement est donc plus lourd de conséquences.

Attention cependant, la Low-tech ne cherche pas à s’opposer à la société de consommation. Son ambition est de proposer des alternatives plus respectueuses de la planète pour éviter d’impacter l’environnement. La Low-tech prône une consommation plus sobre et plus raisonnée, sans pour autant la refuser.

La Low-tech, un concept récent ?

Eh bien non. La notion de Low-tech est apparue dans les années 1970, en même temps que la High-tech. Mais, dans une période où la mondialisation était au cœur des préoccupations et où les mentalités ne prêtaient pas encore d’importance à notre impact sur l’environnement, la Low-tech n’a pas fait beaucoup parler d’elle. Aujourd’hui, elle se démocratise de plus en plus, notamment grâce aux start-ups qui développent le concept et qui contribuent à le placer sur le devant de la scène.

Quelles solutions Low-tech pour mon entreprise ?

Il n’y a pas de secret, les entreprises ont un rôle à jouer pour limiter le réchauffement climatique. Orienter leur manière de consommer vers le concept Low-tech peut-être un pas de plus vers la préservation de l’environnement. Mais pour ce faire, il faut être prêt à changer ses habitudes.

Pour être Low-tech, les solutions apportées par les entreprises doivent respecter trois grands principes : être utiles, accessibles au plus grand nombre et durables.

Faire un bilan carbone

Commencez par réaliser le bilan carbone de votre entreprise, peu importe sa taille, afin de découvrir son impact sur la planète. Pour trouver des solutions et mesurer leurs effets, il est essentiel de réaliser une première analyse de votre entreprise. De cette façon, il est plus facile pour vous de mesurer l’efficacité des solutions mises en place.   

À partir de là, vous pouvez commencer à trouver des solutions qui vous correspondent et qui contribuent à limiter votre empreinte écologique. Vous pouvez, par exemple, prolonger la vie de vos appareils électroniques, utiliser un moteur de recherche écologique, verdir votre hébergement web…

Miser sur des bureaux écoresponsables

Il est également tout à fait possible d’utiliser, pour votre entreprise, des bureaux écoresponsables, construits avec des matériaux respectueux de l’environnement et pensés pour limiter leur impact sur la planète.

Disposer de dispositifs de recyclage des eaux pour l’arrosage des plantes ou pour les toilettes peuvent être une bonne idée. Privilégier le biomimétisme pour gérer les températures dans vos bureaux…

Faire preuve de créativité

Les solutions Low-tech sont nombreuses, et il n’est pas difficile de trouver celles qui vous correspondent. Vous pouvez, par exemple, installer un système autonome de production électrique écologiquement compatible (éolien, solaire…) dans vos locaux, mettre en place un système de compostage, trier vos déchets, revoir la conception de votre chaîne de valeur… Par ailleurs, les start-ups mettent de plus en plus l’accent sur les Low-tech et cherchent aujourd’hui à proposer des solutions intéressantes, utiles et durables. Nous pouvons par exemple penser au « Fairphone », un téléphone éco-responsable, composé de minéraux non-issus de zones de conflit dans le monde et, dans un autre secteur, à l’or labellisé commerce équitable.

Désormais, c’est à vous de jouer. Alors, quelle sera votre solution Low-tech ?

Face à l’épuisement des énergies fossiles et aux tensions que suscitent leur achat et leur importation, de nombreuses entreprises tendent à orienter leur stratégie d’entreprise vers un nouveau cap, celui des énergies renouvelables. Comment font ces entreprises ? Pourquoi parlons-nous de plus en plus des énergies vertes ? C’est ce que nous allons découvrir à travers cet article.

Énergies renouvelables, définition

Une énergie inépuisable à l’échelle humaine et qui n’engendre pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes est considérée comme une énergie renouvelable (ENR) ou une énergie verte. Comme exemples, nous pouvons penser aux énergies liées au Soleil, au vent, ou encore aux marées. Ces énergies permettent de créer de la chaleur, de l’électricité, du combustible… Elles s’opposent aux énergies fossiles, dites énergies grises, qui sont produites à partir de la combustion de matières organiques enfouies dans le sol depuis plusieurs milliers d’années. Nous pouvons penser au charbon, au pétrole… Ces énergies fossiles sont polluantes, puisque lorsque les combustibles fossiles sont brûlés, ils dégagent du dioxyde de carbone et des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.

Les principales énergies renouvelables

Il existe cinq grandes familles d’énergies vertes.

  • L’énergie solaire : c’est l’énergie tirée des rayons du Soleil. Elle se divise en sous-catégories à ne pas confondre : l’énergie solaire photovoltaïque et l’énergie solaire thermique. La première reçoit la lumière du Soleil qu’elle transforme en électricité tandis que la seconde est employée pour chauffer les fluides.
  • L’énergie éolienne : il s’agit de l’énergie que produisent les éoliennes à l’aide des déplacements de masses d’air, afin de produire notamment de l’électricité.
  • La biomasse : elle utilise des ressources ancestrales telles que le bois afin de créer de la chaleur ou de l’électricité. Mais attention, pour s’inscrire dans les énergies renouvelables, il faut que sa régénération soit supérieure à sa consommation.
  • L’énergie hydraulique : c’est l’énergie produite grâce aux mouvements de l’eau. Nous pouvons, par exemple, penser aux barrages, aux marées ou aux courants marins.
  • La géothermie : il s’agit d’une énergie qui vient du sol. Elle permet notamment la production de chaleur, mais également d’électricité.

Ce qu’apportent les énergies vertes

Mettre l’accent sur les énergies vertes est aujourd’hui un défi pour de nombreux pays, et ce, pour des raisons aussi politiques qu’économiques. En effet, privilégier ces énergies plus durables est un moyen d’agir pour le climat, de lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi de créer de nouveaux emplois et de sortir de la dépendance énergétique en valorisant les ressources locales.

Les énergies renouvelables à l’heure actuelle

Aujourd’hui, la source d’énergie la plus utilisée dans le monde reste le pétrole. Si l’on veut observer le cas de la France, on remarque que le poids des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie primaire du pays représente seulement 13 %. Elle reste bien loin derrière le nucléaire (40 %), les produits pétroliers (28 %) ou le gaz naturel (15 %). Cependant, afin d’atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050, les PPE (programmations pluriannuelles de l’énergie) prévoient de faire passer le poids des énergies renouvelables de 13 % à 33 % d'ici à 2030.

Les énergies vertes au cœur des stratégies d’entreprise

Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises se tournent vers les énergies renouvelables, et c’est une bonne chose ! Plus les entreprises sont nombreuses à mettre l’accent sur ces énergies responsables, plus leur coût diminue… et plus les entreprises vont chercher à les utiliser. C’est un cercle vertueux.

Exemple

Nous pouvons prendre l’exemple de la SNCF. Consciente d’être le premier consommateur d’énergie du territoire, et suite à la crise énergétique, la SNCF s’est engagée à acheter pendant 25 ans l’électricité produite par des centrales photovoltaïques qui seront effectives d’ici fin 2023. L’objectif souhaité par la SNCF est de faire rouler une partie de ses trains grâce au Soleil. Mais la SNCF est en mesure de signer un bail de 25 ans auprès de ces centrales seulement parce qu’elle a une visibilité sur le long terme de son activité. Ce qui n’est pas le cas de toutes les entreprises.

Alors, quelles solutions ?

Selon l’échelle de l’entreprise, les besoins énergétiques varient et les réponses sont donc différentes. Il est cependant tout à fait possible de miser sur l’énergie solaire pour répondre à une partie de vos besoins en électricité. Utiliser la toiture des locaux de votre entreprise pour installer des panneaux photovoltaïques vous permet de réduire jusqu’à 50 % le montant de vos factures. Vous pouvez également choisir d’installer une éolienne sur le terrain de votre entreprise. Vous l’aurez compris, miser sur les énergies renouvelables lorsqu’on est à la tête de son entreprise ne peut que vous être bénéfique.

Ce qu’il faut retenir

Les énergies vertes ont le vent en poupe ! Les organisations en lutte contre le réchauffement climatique souhaitent parvenir à convaincre le plus grand nombre de les utiliser, plutôt que de continuer à miser sur les énergies fossiles qui disparaissent et se retrouvent au cœur de conflits mondiaux. Il s’agit alors pour les entreprises de changer de cap et de miser sur les énergies renouvelables !

Les lois actuelles obligent certaines entreprises à présenter leur performance extra-financière. Autrement dit, elles doivent effectuer une évaluation qui met en avant leur comportement face à l’environnement, aux valeurs sociales, et qui mesure leur engagement dans la société. Cependant, ces lois ont des limites, et les entreprises ne publient pas toujours des informations pertinentes sur les sujets liés à la durabilité. Pour tenter d’y remédier, de nouvelles lois entrent en vigueur pour renforcer les premières et obliger les entreprises à publier ces informations avec plus de significations.

Le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission européenne à l’origine de l’idée

Au mois de juin 2022, le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission européenne ont cherché à combler les lacunes des règles existantes en matière d’informations extra-financières. Dans une époque où lutter contre le réchauffement climatique devient urgent, ces organisations ont décidé ensemble que les entreprises devaient devenir actrices d’une politique sociale et environnementale plus responsable. Leur solution, mettre en place de nouvelles exigences conduisant les entreprises à rendre publiques des informations significatives sur l’impact qu’elles ont sur l’environnement et la société. Le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission européenne estiment que « la prise en compte des droits de l’Homme dans la manière de produire des entreprises est au moins aussi importante qu’une bonne tenue de la comptabilité ».

Quelles vont être les conséquences ? 

Un changement au cœur des entreprises

Ces nouvelles législations vont avoir un impact sur les entreprises et sur leur manière de produire.

Aujourd’hui, et de plus en plus, on entend parler de développement durable, d’écologie et de l’impact de la surconsommation sur l’environnement. Les mentalités évoluent et une nouvelle clientèle émerge : une clientèle soucieuse de l’environnement, qui cherche à consommer avec éthique et de manière plus durable.

Les nouvelles lois proposées ont pour objectif de valoriser la transition vers une économie mondiale plus durable, qui prend en compte la justice sociale et l’environnement. La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) proposée oblige les entreprises à réaliser un rapport extra-financier plus complet et plus détaillé, à insérer dans un rapport publié annuellement et consultable par tous.

En rendant publiques leurs performances extra-financières, les entreprises vont mettre à jour leur impact sur l’environnement, les incidences que leur activité provoque sur la population et leur implication dans la société. Si leurs résultats montrent des impacts fortement négatifs sur l’une ou plusieurs de ces notions, ils prennent le risque de perdre une part grandissante du marché : les clients qui souhaitent mettre l’accent sur une consommation plus durable. Le regard sur le « green washing » devient de plus en plus critique et la naïveté des acteurs économiques tend à disparaître.

Pour s’adapter à ces législations et aux nouvelles exigences du public, les entreprises ont pour solution d’orienter leur manière de produire vers une consommation plus durable, plus respectueuse de l’environnement et des droits de l’Homme.

Un changement des mentalités

La mise en place de ces nouvelles législations peut également engendrer un changement profond dans les mentalités des entreprises européennes. Les nouvelles informations obligatoires imposées par la Directive CSRD poussent les entreprises à envisager de nouvelles voies de développement, plus respectueuses de l’environnement.

Par ailleurs, suite à la mise en place de ces nouvelles dispositions, les entreprises sont incitées à une transparence totale vis-à-vis de leurs clients et de leur concurrence aux sujets de leur impact environnemental et social, mais surtout, elles sont amenées à opérer une transition nouvelle vers un développement plus durable.

L’impact de ces nouvelles législations ne se limite pas à la transparence, mais amène également à une évolution des mentalités.

Quelles entreprises sont concernées ?

Les législations mises en vigueur ne touchent cependant pas toutes les entreprises. Elles doivent être obligatoirement appliquées si l’entreprise répond à deux des trois critères suivants :

  • Disposer d’un bilan de 20 millions d’euros
  • Réaliser 40 millions d’euros de chiffre d’affaires
  • Employer au minimum 250 salariés

À partir du 1er janvier 2024, toutes les entreprises déjà soumises à la directive sur les rapports non-financiers devront mettre ces nouvelles législations en application. À partir du 1er janvier 2025, ce sera au tour des entreprises qui ne sont pas actuellement soumises à la directive sur les rapports non-financiers. Puis, au 1er janvier 2026, les PME, les petits établissements de crédit non-complexes et les entreprises d’assurances captives devront appliquer ses lois.

Cependant, choisir de développer son entreprise avec éthique, dans le respect des droits de l’Homme et de l’environnement, est une décision qui peut être prise par n’importe quelle entreprise.

Ce qu’il faut retenir :

De nouvelles dispositions sont mises en place pour inciter les entreprises à devenir plus transparentes quant à leur impact sur l’environnement et la société. Ces nouvelles législations ont pour objectif de faire évoluer les mentalités et de pousser les entreprises à modifier leur manière de produire.