L’économiste Kate Rawoth a créé un modèle économique novateur pour aider à résoudre les problèmes environnementaux et sociaux qui impactent notre planète : le modèle du Donut. Ce modèle repose sur deux cercles concentriques, dont le cercle interne correspond aux besoins de base de l’humanité et le cercle externe aux limites planétaires. Entre ces deux cercles se trouve une zone qui représente l’espace dans lequel l’humanité peut satisfaire ses besoins tout en respectant les limites de régénération de la planète.

Le reporting de durabilité est un moyen pour les entreprises de communiquer sur les impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) de leurs activités. Par leurs relations d’affaires et leurs modèles d’affaires, les organisations ont des effets sur l’économie, l’environnement et les personnes. Elles apportent ainsi des contributions négatives ou positives au développement durable. Pour les entreprises, mettre en place un bilan de durabilité est un moyen de montrer comment elles prennent en considération les défis modernes liés à cette forme de développement.   

Depuis quelques années, différents pays et organisations du monde entier travaillent ensemble pour définir et standardiser les critères et les méthodes qui permettent aux entreprises de produire leurs rapports de durabilité. Le but est de rendre ces différents critères cohérents et comparables d’une entreprise à l’autre et d’un pays à l’autre. L’objectif de l’homogénéisation de ces normes est de garantir que les entreprises puissent fournir des informations fiables et comparables sur leurs performances en matière de développement durable, ce qui facilitera la prise de décisions informées pour les parties prenantes, telles que les investisseurs, les clients, les salariés, les gouvernements ou le grand public.

Le Global Reporting Initiative (GRI) : un standard mondial pour les rapports de durabilité

L’un de ces recueils de normes est porté par le Global Reporting Initiative (GRI), qui est considéré comme un standard de référence dans le monde entier. Il aide les entreprises à communiquer sur leur performance en matière de développement durable : environnemental, social et de gouvernance (ESG). Les entreprises peuvent utiliser ces normes non seulement pour évaluer et améliorer la façon dont elles communiquent sur leur durabilité, mais également pour fournir des informations claires et comparables aux parties prenantes. Le GRI est né en 1997 de la volonté des acteurs du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et de la « Coalition of Environementally Responsible Economies » (CERES). Il propose des normes universelles, sectorielles et thématiques.   

Le reporting de durabilité : un atout pour attirer vos investisseurs

Aujourd’hui, les investisseurs prennent le temps d’observer et d’analyser les performances ESG des entreprises avant de s’engager.

En utilisant ces normes pour communiquer sur leurs performances de durabilité (« sustainability » en anglais), les entreprises peuvent démontrer leur engagement en faveur d’une pratique commerciale plus responsable sur le temps long. Les investisseurs en quête de placements durables s’orientent alors davantage vers ces entreprises plus engagées. Le reporting de durabilité permet aux entreprises de se distinguer en montrant leur responsabilité en matière de durabilité, ce qui peut les aider à attirer des investisseurs soucieux de l’impact environnemental et social de leurs placements.

Bilan de durabilité : un moyen d’améliorer vos performances financières

Le reporting de durabilité est l’opportunité, pour les entreprises, d’améliorer leurs performances en matière d’environnement, de social et de gouvernance. En utilisant les normes de reporting de durabilité pour évaluer leurs impacts sur la société et l’environnement, les entreprises peuvent mieux comprendre leurs forces et leurs faiblesses en matières d’ESG. Ce processus d’évaluation peut aider les entreprises à identifier les axes d’amélioration et à mettre en place des mesures concrètes pour gérer les défis du développement durable.

Ce qu’il faut retenir

L’homogénéisation des normes de reporting de durabilité au niveau international est un pas en avant pour les entreprises qui cherchent à communiquer de manière transparente et crédible sur leurs performances ESG. En utilisant des normes telles que le GRI, les entreprises peuvent attirer l’attention des investisseurs, améliorer leurs performances en matière d’ESG et faire avancer le mouvement du développement durable.

Les récentes recherches du GIEC ont mis en lumière les conséquences du réchauffement climatique sur l’environnement, et il va sans dire que l’activité humaine est responsable de l’augmentation des gaz à effet de serre. La surconsommation, et par conséquent la surproduction, jouent un rôle non négligeable sur l’augmentation de la température mondiale. C’est poussé par la volonté d’orienter les entreprises vers un moyen de production plus respectueux de l’environnement que le concept du prix du carbone est apparu. Comment fonctionne-t-il ? Qu’est-ce que la taxe carbone ? On vous explique.  

Qu’est-ce que le prix du carbone ?

Le prix du carbone est un outil économique, une tarification donnée au carbone émis par les entreprises, qui permet de reconnaître l’impact environnemental des gaz à effet de serre émis par les entreprises. En d’autres termes, instaurer un prix carbone consiste à mettre un tarif aux coûts cachés des entreprises qui impactent l’environnement pour inciter les agents économiques à s’orienter vers des solutions plus écoresponsables et moins élevées en carbone.

Qu’est-ce que la taxe carbone ?

C’est une taxe environnementale qui s’applique aux entreprises de manière proportionnelle aux quantités de dioxyde de carbone émises lors de la fabrication de leurs produits. Autrement dit, plus une entreprise émet de gaz à effet de serre pour produire, plus ses taxes sont élevées.

L’objectif de la taxe carbone est de lutter contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de CO2 dans l’atmosphère, mais surtout en incitant les entreprises à orienter leurs moyens de production vers de nouvelles alternatives moins polluantes.

Qu’est-ce que le marché du carbone et comment fonctionne-t-il ?

Mis en place en 2005 à la suite du protocole de Kyoto, le marché du carbone est un mécanisme qui permet l’échange de quotas d’émission de CO2 dans l’atmosphère dans le but de lutter contre le réchauffement climatique. Il représente l’un des leviers les plus importants des états pour abaisser les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.

En fonction du secteur d’activité de l’entreprise et de la quantité de gaz à effet de serre émise par les acteurs les plus verts de ce secteur, les états déterminent un nombre de quotas auxquels ont droit les entreprises. L’objectif est ainsi d’orienter les acteurs économiques vers une consommation plus respectueuse de l’environnement.

Une fois que les quotas d’émission sont fixés, soit les entreprises parviennent à les respecter et dans ce cas, elles peuvent reporter leur surplus à l’année d’après ou le revendre à d’autres entreprises dans le besoin, soit elles n’arrivent pas à respecter leurs quotas et dans ce cas, les entreprises doivent payer des quotas supplémentaires.

Mais cette méthode possède des limites : certaines grosses entreprises se contentent de racheter les quotas non utilisés des entreprises les moins polluantes, sans remettre en question leur méthode de production.

Vous l’aurez compris, le marché du carbone et la taxe carbone s’articulent autour du même objectif : celui de réduire la quantité de gaz à effet de serre.

Le marché du carbone en plein tournant

En juillet 2021, la Commission européenne a pris le parti de revoir son marché du carbone afin d’atteindre les objectifs fixés pour 2030, qui sont de réduire de 55 % les émissions de carbone de l’UE dans le but d’atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. Ainsi, le système de quotas va progressivement disparaitre, tandis que le marché du carbone va s’élargir aux compagnies aériennes, au secteur maritime, au secteur routier et au chauffage des bâtiments jusqu’alors épargnés. L’objectif est de faire monter les prix du carbone à 100 € la tonne (actuellement aux alentours de 6 €), tout en évitant le dumping environnemental du reste du monde. 

L’exemple de la SNCF

En 2022, la SNCF a décidé de prendre en compte le bilan carbone de ses fournisseurs lors de ses appels d’offres, afin de travailler avec des acteurs plus écoresponsables. Son but est d’améliorer son propre bilan carbone en s’orientant vers des solutions plus respectueuses de l’environnement, et en incitant son écosystème industriel de fournisseurs à se transformer. Pour ce faire, la SNCF demande à ce qu’on lui présente un bilan carbone, et qu’on lui explique les pistes d’amélioration envisagées pour être plus respectueux de l’environnement.

La SNCF s’est déjà tournée vers des fournisseurs plus responsables en achetant, par exemple, des « rails verts » fabriqués au sein d’usines qui émettent entre 60% et 90% de CO2 de moins qu’en utilisant le procédé classique.

Ce qu’il faut retenir

Les entreprises ont un rôle à jouer pour limiter le réchauffement climatique, c’est pourquoi certains états ont mis en place le marché du carbone et la taxe carbone, l’objectif étant d’orienter les acteurs économiques vers des solutions plus écoresponsables et viables dans le temps.

Les activités humaines actuelles requièrent de l’énergie pour fonctionner correctement, qu’il s’agisse de l’industrie du papier, de l’agro-alimentaire ou encore du transport. Cependant, depuis plusieurs mois, on constate une importante augmentation des prix de l’électricité. Ces augmentations impactent alors les entreprises, qui se voient dans l’obligation de baisser leurs marges pour compenser la hausse de leurs coûts. Quelles sont les causes de ces augmentations ? Quelles en sont les conséquences ? Et surtout, quelles solutions pourraient-être apportées ? Notre article répond à toutes ces questions.

Comment fonctionne le marché de l’électricité ?

L’électricité française repose pour 70 % de sa production sur le nucléaire. Les 30 % restant proviennent en majorité de l’hydraulique, de l’éolien, du gaz et de l’énergie solaire. C’est la loi de l’offre et de la demande qui fixe le prix de l’électricité : plus la demande est importante, plus les prix sont élevés et inversement : plus la demande diminue, plus les prix baissent.

L’électricité ne pouvant pas être stockée, il arrive que la France exporte le surplus d’énergie qu’elle produit vers d’autres pays européens. À l’inverse, il lui arrive d’importer l’énergie d’autres pays lorsque sa production est inférieure à ses besoins. 

En France, les producteurs créent de l’énergie, que les fournisseurs achètent avant de la revendre aux consommateurs. Cependant, le marché de l’énergie est fragile, et les événements politiques et économiques actuels peuvent impacter le prix de l’énergie.

Pourquoi le prix de l’électricité augmente-t-il en ce moment ?

Ces dernières années, on constate une importante augmentation du prix de l’électricité. De 50 € par MWh début 2021, il a pu atteindre les 700 € durant l’année 2022.

Cette importante augmentation peut s’expliquer par différents facteurs : lorsque les coûts de production, de stockage ou d’approvisionnement augmentent, le prix du MWh augmente également. De la même façon, une augmentation des taxes comme la contribution au service public de l’électricité peut justifier la hausse du prix du MWh. Par ailleurs, une partie de l’électricité produite et importée provient de centrales à gaz. Si le prix du gaz flambe, on constate alors l’envolée des prix de l’électricité.

L’augmentation actuelle du prix de l’électricité peut s’expliquer par la réduction de la production d’énergie nucléaire, la hausse du prix du gaz et la menace d’un arrêt des importations du gaz russe. En cause ? La guerre qui sévit depuis le début de l’année 2022.

Pour couvrir les besoins de leurs clients, les centrales sont dans l’obligation de produire plus d’électricité. En produisant davantage, elles prennent le risque d’augmenter leur production de gaz à effet de serre. Elles se voient donc dans l’obligation d’acheter plus de quotas pour rester dans la légalité. Cependant, depuis janvier 2021, le prix de la tonne de carbone s’est vu multiplié par 2,4. Il ne s’agit donc pas d’une solution viable sur le long terme, ni d’un point de vue économique, ni d’un point de vue écologique.

Quels impacts sur les entreprises ?

Cette hausse importante des prix de l’électricité vient immanquablement impacter les entreprises, quelle que soit leur taille. Les usines de production, mais également les artisans, subissent cette flambée des prix et se voient dans l’obligation de baisser leurs marges pour compenser la hausse des coûts de production. Dans le meilleur des cas, ces entreprises se voient obligées de diminuer leur rentabilité, au pire, elles se retrouvent contraintes de stopper net leur production.  

Quelles solutions pour lutter contre l’augmentation du prix de l’électricité ?

Pour que les entreprises puissent continuer de produire tout en restant rentables, elles peuvent, dans un premier temps, augmenter leur prix de vente et répercuter l’augmentation du prix de l’électricité sur les consommateurs. Cependant, cette solution n’est pas viable sur le long terme, et bon nombre d’entreprises ne souhaitent pas utiliser cette option. Comme évoqué plus haut, les entreprises peuvent choisir de réduire leurs marges, ce qui a pour conséquence la diminution de leur bénéfice net. Autre option, les entreprises peuvent choisir d’augmenter leurs dettes en espérant que la situation s’améliore rapidement. Néanmoins, cette solution peut conduire à l’arrêt total de l’activité, ce qui représente un risque non négligeable.

Pour lutter contre l’impact de la flambée des prix de l’énergie, le Gouvernement souhaite mettre en place des dispositions, tel que l’allègement de la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité.

Par ailleurs, à compter du 1er février 2023, un bouclier tarifaire sur l’électricité sera effectif pour limiter à 15 % la hausse des tarifs.

Enfin, la Commission Européenne souhaite rendre les prix de l’électricité moins dépendants de ceux du gaz, c’est pourquoi elle a annoncé vouloir préparer « une réforme structurelle » du marché européen de l’électricité.

Ce qu’il faut retenir

Ces derniers mois, on constate une importante augmentation des tarifs de l’électricité. Les causes en sont multiples, nous pouvons notamment penser aux évènements économiques et politiques actuels. Une telle augmentation des prix impacte immanquablement les entreprises, qui se voient contraintes de trouver des solutions pour continuer leur production tout en gardant une certaine rentabilité. L’État mais également la Commission Européenne cherchent des solutions pour aider les entreprises en cette période complexe.

Malgré l’inflation, les crises sanitaires et la guerre en Ukraine, le secteur du BTP a su, ces derniers mois, résister aux difficultés et continuer à répondre à une demande toujours constante. Le secteur se retrouve confronté à une pénurie de main d’œuvre, reflet de son succès des derniers mois. Cependant, les prévisions pour l’année 2023 n’augurent rien de bon. Alors que le secteur du BTP n’a pas encore retrouvé son développement d’avant la crise sanitaire, il se doit de faire face à des difficultés nouvelles qui menacent d’impacter le secteur : inflation, hausse des prix des matières premières, nouvelles réglementations concernant l’empreinte carbone causée par le secteur… Les prévisions pour les entreprises du BTP pour l’année 2023 ne s’annoncent pas des plus optimistes.

Un développement incertain

Aujourd’hui, les demandes pour des mises en chantier restent conséquentes auprès des professionnels de la construction. Les carnets de commandes sont remplis, et les demandes représentent jusqu’à 9,5 mois d’activité programmée. Une belle victoire pour un secteur fragilisé depuis la crise sanitaire. À l’horizon 2023, on peut envisager la poursuite de ces commandes, mais les mises en chantier semblent s’étaler dans le temps, pour des raisons financières notamment.  On constate une baisse du pouvoir d’achat qui se répercute sur les secteurs de la construction et de la rénovation. Dans certains cas, on parle même d’annulation de projets faute de moyen.

Même préoccupation du côté de la construction de maisons individuelles. Le secteur du BTP redoute un ralentissement de la demande et une augmentation des annulations qui viendraient fragiliser le secteur.

Des prévisions revues à la baisse  

Le secteur du BTP reste un secteur au développement fragile et mouvant. L’envolée du coût de l’énergie ces derniers temps a laissé place à une conjoncture économique inquiétante. Les perspectives de développement se dégradent et conduisent à la prudence. Les incertitudes se multiplient pour 2023 et il faut s’attendre à une réduction du nombre de permis de construire. Les causes ? Elles sont nombreuses. Nous pouvons souligner les difficultés à obtenir des crédits auprès des établissements financiers, mais également la réduction du pouvoir d’achat et l’augmentation des coûts de production, qui ont pour conséquence la réduction des marges pour les entreprises du bâtiment. Les augmentations des coups de matières premières pourraient engendrer des retards sur les chantiers, et dans certains cas l’annulation forcée de certains travaux.

À la suite des résultats obtenus en 2022, la Fédération Française du bâtiment revoit à la baisse ses estimations pour 2023. En septembre de l’année dernière, elle visait pour 2022 une croissance de 7,8 % pour l’activité logement, qui finalement peine à atteindre les 4,8 % de croissance. Une différence importante qui nous amène à penser que les attentes pour 2023 doivent être revues à la baisse.

Ce qu’il faut retenir

Le secteur du BTP est au cœur des préoccupations pour l’année 2023. L’actualité économique, politique et environnementale impactent directement les professionnels du bâtiment, qui continuent d’exercer leur rôle dans un écosystème mouvant et incertain.